LE CLOWN DE « CARAVANE THEATRE »
Nous travaillons le personnage du clown moderne, dans le lignage des nouveaux clowns et celui qu’enseignent l’école du « Bataclown » et le clown « Alberto », dont nous avons suivi les enseignements.
IL ne s’agit pas de « faire le clown » ni de vouloir faire rire à tous prix.
Le travail du clown c’est mettre en jeu ses émotions, ses fragilités, révéler les dimensions cachées de l’Être.
Personnage sensible, naïf, imaginatif, en relation et en complicité avec ses partenaires de jeu et le public. le clown cultive la « présence » au monde, l’écoute, tout le potentiel de jeu, de communication et de création.
Le personnage du clown évolue dans les registres de l’empathie. Il est curieux et gourmand de la vie, fragile mais fort à la fois, transformant ses échecs en victoires. C’est un grand optimiste.
Jouer le clown c’est développer son propre sens de l’humour et de la dérision, improviser en contact avec l’instant présent, avec le concret et l’imaginaire, le partenaire et le public.
Naïf, affectif, personnage non conventionnel, décalé, impertinent et subversif, il joue dans le registre de la démesure et de l’amplification. Il n’est pas dupe et porte une grande lucidité, un regard clair sur lui-même
Nous ne cherchons pas à fabriquer des « stéréotypes. Le clown que nous développons travaille sur toute la palette des émotions. Il est au plus proche de la personne.
Considérant la formation du clown comme une évolution, comme grandirait un enfant, nous discernons trois grandes étapes dans la construction de notre propre personnage de clown : naissance, adolescence et âge adulte.
Ce parcours vers l’affirmation de son propre clown , c’est la « CLOWNMUNICATION »
« CLOWNMUNIQUER »
PREMIERE ETAPE : Chercher son clown
Dans un premier temps, il s’agit de contacter le clown que nous portons tous au-dedans de nous.
Les exercices de ce premier niveau ainsi que les improvisations invitent les joueurs à découvrir ou à renforcer les bases de l’empathie ainsi que des aptitudes plus générales (relation à soi, à l’autre, gestion de l’incertitude et la créativité).
- Laisser jouer, sans le juger, notre enfant rieur pour lequel chaque instant de la vie est un émerveillement
- Progresser vers l’empathie, palier de base du jeu de clown comme de toute communication.
L’empathie est le palier de base du jeu de clown comme de toute communication.
L’empathie est le fait de se transporter par l’imagination dans les pensées, les sentiments et les actions de quelqu’un d’autre. C’est une identification active à autrui. Elle permet d’assurer la communication et d’éviter quelques malentendus.
Nous commençons par développer l’imitation, car imiter et être imité, c’est rompre des barrières, c’est oser voir et être vu, c’est un premier pas vers l’autre…
Nous poursuivons par le jeu des « siamois », où il s’agit d’aller jusqu’à fusionner imaginativement avec l’autre pour adopter les mêmes comportements, expressions jusqu’à en éprouver les mêmes émotions.
- Renforcer la relation à soi, à autrui, la gestion de l’incertitude et la créativité
- Développer la relation à soi à travers le rapport à soi même (la conscience de soi, la confiance et la connaissance de soi) et l’expression de soi.
- Créer la relation à l’autre à travers l’aptitude à gérer la relation (être à l’écoute de soi, du partenaire et du public pour produire du jeu) et la gestion des conflits
- Gérer l’incertitude, à travers la tolérance de l’ambiguïté et de l’incertitude.
- Assurer la confiance dans sa propre créativité
N.B : Ces acquisitions sont transférables dans la vie personnelle et sociale, ce qui reste du clown quand on a enlevé le nez.